Résumé de l’innovation
Partout dans le monde, les femmes et les enfants des collectivités pauvres et rurales font face aux défis de la grossesse, de la petite enfance et de la parentalité sans pouvoir compter sur des relations de soutien à la maison ou dans la collectivité. Les enfants qui grandissent dans ces milieux sont confrontés aux facteurs de stress toxiques des décès et de l’invalidité maternels, de la pauvreté, de la violence et de la négligence. Chamas pour le changement est conçu com
me une solution intégrée à la pauvreté, à la violence et à la négligence généralisées qui minent les capacités des adultes et le développement de l’enfant. C’est dans le cadre d’un engagement plus vaste à améliorer la santé maternelle, néonatale et infantile que s’inscrit ce projet visant à étendre la portée et la durée de Chama Cha MamaToto comme stratégie pour promouvoir la santé dans l’ensemble de la population, faciliter l’enrichissement des compétences des adultes et des enfants, et les protéger contre les stress toxiques de la pauvreté, de la violence et de la négligence.
Gallerie
Impact
Résultats attendus :
- Nombre de parents et d’enfants servis par le biais des Chamas
- % de nourrissons allaités exclusivement au sein jusqu’à 6 mois
- % des enfants âgés de 3 à 4 ans inscrits à l’enseignement préscolaire
- % de femmes exprimant un stress parental minimal
Intérêt moyen gagné par femme
J’ai une voisine qui participe à Chama, bien qu’elle soit plus jeune que moi elle réussit dans son entreprise et prend bien soin de ses enfant; auparavant, ses enfants n’étaient pas en aussi bonne santés qu’ils le sont maintenant, et elle me dit même que c’est en raison des bons enseignements qu’elle obtient de Chama. Et de l’argent provenant de son entreprise, qui lui permet de s’occuper de ses enfants. Cette femme me prête parfois de l’argent quand je suis dans le besoin; je suis impressionnée par cela et je souhaite également joindre les rangs de sorte qu’au lieu de toujours emprunter, la prochaine fois je serai celle qui prêtera à d’autres.
--Femme non-chama, Midpoint FGD
Innovation
Chama pour le changement est conçu comme une solution intégrée à la pauvreté, à la violence et à la négligence généralisées qui minent les capacités des adultes et le développement de l’enfant. Ce projet vise à étendre la portée et la durée de Chama Cha MamaToto comme stratégie pour promouvoir la santé dans l’ensemble de la population, faciliter l’enrichissement des compétences des adultes et des enfants, et les protéger contre les facteurs de stress toxiques de la pauvreté, de la violence et de la négligence grâce à l’éducation parentale fournie par des volontaires formés en santé communautaire. Reconnaissant que notre état biologique peut-être remodelé de manière préjudiciable par de tels facteurs de stress avant la naissance et pendant la petite enfance, nous emploierons les Chamas comme plateforme de prestation de services pour améliorer efficacement les compétences en planification, en suivi et en autorégulation chez les adultes et, avec le temps, leurs enfants.
Traduit du kiswahili par « groupes », les Chamas ont une présence de longue date en Afrique orientale. Facilement constitués en temps de famine, d’inondation et de funérailles, les Chamas sont des réseaux efficaces grâce auxquels les personnes peuvent se rencontrer à l’extérieur de la maison et mettre leurs ressources en commun en cas d’urgence. En nous inspirant de cet usage culturel, nous avons développé Chama Cha MamaToto. Ces Chamas sont des groupes mère-enfant adaptés aux besoins des mères et des enfants qui vivent dans la pauvreté dans les zones rurales de l’Ouest du Kenya. Nos Chamas sont conçus en vue de faciliter le soutien par les pairs pour les femmes et leur donner les moyens d’améliorer leur santé et leur développement et ceux de leurs enfants d’une manière proactive et préventive.
Facilités par des bénévoles en santé communautaires de l’État, les Chamas constituent une solution économique, autonome et autogérée qui intègre la littératie et l’éducation sanitaire, sociale et financière à un programme d’épargnes/prêts.
Lors de leur adhésion, les femmes s’engagent à participer à des réunions bihebdomadaires pendant un an et à promouvoir les objectifs de Chama : s’appuyer mutuellement, épargner et devenir des entrepreneures, et s’engager à atteindre des objectifs qu’elles ont choisis en matière de santé et de développement de l’enfant. Lors des rencontres, les femmes discutent de sujets liés au milieu social, à la santé et au développement de l’enfant, elles apprennent la comptabilité, la sauvegarde et les compétences parentales, et elles reçoivent un mentorat de leurs paires pour s’engager dans des activités génératrices de revenus. Ces groupes offrent la possibilité d’introduire un ensemble de capacités de base pour les adultes grâce à un encadrement et une formation visant à rompre le cycle intergénérationnel de la pauvreté et à offrir aux enfants les environnements positifs nécessaires à leur croissance et à leur développement.
Nous allons montrer l’efficacité de cette innovation intégrée dans le sous-comté de Bunyala, rejoignant une population de 75 000 personnes. Sur une période de 18 mois, nous visons à :
- Objectif 1 : montrer que ces Chamas peuvent bâtir la confiance et le bien-être de la mère et les habiletés parentales afin d’offrir un environnement familial stimulant, sûr et favorable;
- Objectif 2 : démontrer que les enfants des parents qui fréquentent ces Chamas ont une meilleure croissance et un développement amélioré;
- Objectif 3 : démontrer que les Chamas peuvent créer des activités génératrices de revenus pour les agents de santé communautaires en leurs fournissant une rémunération sous forme de dividendes Chamas dès la deuxième année d’opération des Chamas;
Objectif 4 : améliorer l’autonomisation des femmes en leur donnant les compétences nécessaires pour prioriser l’épargne et ensuite investir dans l’éducation de leurs enfants, les dépenses de santé et des activités génératrices de revenus.
Collaboration
Les bailleurs de fonds
- Partenaires de Sauver des cerveaux
Les principaux partenaires
- Modèle académique donnant accès aux soins de santé
- Université de Toronto
- Université Moi
- Administration du comté de Busia au Kenya
- Ministère de la Santé du Kenya
- Projet Sinovuyo Caring Families
Mise en œuvre
Déterminants attendus :
- Travailleurs bénévoles en santé communautaire (BSC) capables de générer des revenus
- Demande continue et fréquentation par les femmes
- Développement d’un manuel de formation et de procédures Chama
- Soutien du comté et partage des coûts
Défis attendus :
- Épuisement professionnel, durabilité et niveau de compétence des BSC
- Présences et inscriptions fluctuantes en raison de demandes concurrentes
- Évaluations du développement de l’enfant longues et coûteuses
- Cycle de subvention court rendant difficile la mise en œuvre complète et la démonstration des changements au niveau du développement
Continuation :
Nous avons reçu du financement de Sauver des vies à la naissance pour valider notre modèle dans un nouveau comté. La mise en œuvre de cette nouvelle phase débutera en mai 2016. Nous créerons d’abord des Chamas en mettant l’accent sur la grossesse et la petite enfance, et nous espérons intégrer le programme Malezi Mema à mesure que les Chamas atteindront leur maturité.
Méthodes d’évaluation
- 650 femmes et leurs enfants sont inscrits dans des Chamas;
- 50 TSC ont reçu une formation approfondie pour faciliter un programme d’éducation parentale;
- Plus de 25 programmes d’épargnes et de prêts sont en marche dans le sous-comté.
Efficacité de l’innovation par rapport au coût
Les Chamas requièrent des frais de démarrage afin d’obtenir des fournitures et d’assurer la formation nécessaire, mais après la première année d’opération, les Chamas s’autosuffisent essentiellement et peuvent soutenir les agents de santé communautaires dans leur collectivité. Dans leur première année, nos Chamas ont été florissantes et n’ont pas eu besoin d’apport financier supplémentaire. En moyenne, 6 femmes reçoivent des prêts à chaque rencontre, allant de 200 Ksh et jusqu’à 2 000 Ksh (2$ à 22 $). Parmi les 16 groupes, la quasi-totalité a généré des bénéfices suffisants au cours de la première année pour rembourser les frais de mise en marche initiale. En janvier 2015, dans le but d’assurer la pérennité du programme, les collectivités ont sélectionné 12 des travailleurs en santé communautaires formés afin qu’ils/elles deviennent des gestionnaires de services qui assumeront la gestion globale de ces groupes. En retour, tous les groupes ont accepté de payer 20Ksh/membre/mois pour contribuer au paiement des salaires des TSC.
Impact de l’innovation
Les Chamas requièrent des frais de démarrage afin d’obtenir des fournitures et d’assurer la formation nécessaire, mais après la première année d’opération, les Chamas s’autosuffisent essentiellement et peuvent soutenir les agents de santé communautaires dans leur collectivité. Dans leur première année, nos Chamas ont été florissantes et n’ont pas eu besoin d’apport financier supplémentaire. En moyenne, 6 femmes reçoivent des prêts à chaque rencontre, allant de 200 Ksh et jusqu’à 2 000 Ksh (2$ à 22 $). Parmi les 16 groupes, la quasi-totalité a généré des bénéfices suffisants au cours de la première année pour rembourser les frais de mise en marche initiale. En janvier 2015, dans le but d’assurer la pérennité du programme, les collectivités ont sélectionné 12 des travailleurs en santé communautaires formés afin qu’ils/elles deviennent des gestionnaires de services qui assumeront la gestion globale de ces groupes. En retour, tous les groupes ont accepté de payer 20Ksh/membre/mois pour contribuer au paiement des salaires des TSC.